Droits de l’enfant : Environ 90 adoptions par an à Madagascar

Publié le par Alain GYRE

Droits de l’enfant : Environ 90 adoptions par an à Madagascar

(26-11-2014)

De nouvelles conditions vont être rajoutées au texte régissant l’adoption dans le pays pour son amélioration.

Droits de l’enfant : Environ 90 adoptions par an à Madagascar

Les enfants brandissant leurs kits scolaires

© TGN

Un colloque international sur l’adoption a commencé depuis hier jusqu’au vendredi prochain, à l’hôtel Le Pavé Antaninarenina. C’est un événement organisé par le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF), par le biais de l’Autorité Centrale pour l’Adoption Malgache (ACAM), et l’Ambassade de France. A l’issue duquel, l’on sait que tous les ans, environ 90 enfants malgaches font l’objet d’une adoption, nationale et internationale confondues. C’est selon Faranirina Andriamampianina, Coordonnateur de l’ACAM. Mais elle précise: «Cependant, ce sont les adoptions effectuées par les malgaches qui sont plus nombreuses que celles effectuées par les étrangers, ou les adoptions internationales». En effet, pour le cas de Madagascar, les adoptions se font généralement dans les centres d’accueil d’orphelins agrés par le MPPSPF. A l’heure actuelle, ceux-ci sont au nombre de 17, éparpillés dans 5 régions, à savoir : Analamanga, Atsinanana, Analanjirofo, Haute-Matsiatra, et Vatovavy Fitovinany. Le nombre et les conditions d’adoption sont presque les mêmes pour tous ces centres, sauf pour le cas de Mananjary, région Vatovavy Fitovinany, avec l’existence du phénomène des jumeaux maudits.

Droits de l’enfant : Environ 90 adoptions par an à Madagascar

En ce qui concerne l’adoption internationale, neuf pays ont le droit de travailler avec Madagascar, depuis la ratification de la Convention de La Haye, à savoir: France, Suède, Danemark, Norvège, Canada, Allemagne, Etats-Unis, Italie, et l’Espagne. Par contre, selon les explications, les Malgaches vivant dans d’autres pays peuvent également passer à l’adoption, ou ceux qui ont toujours eu des attachements particuliers aux enfants Malgaches.

Dernier recours. En effet, la raison d’être de ce séminaire de trois jours est l’amélioration et la mise à jour de la loi sur l’adoption dans le pays. Et l’objectif étant d’apporter une même vision aux différents acteurs et parties prenantes œuvrant dans le domaine de la protection des enfants privés de soins parentaux ou risquant de l’être et de l’adoption, et de trouver un accord par rapport aux nouvelles dispositions des textes juridiques relatifs à la procédure d’adoption. D’après le Ministre de tutelle, Eléonore Johasy, «de nouvelles conditions seront apportées sur cette loi, pour l’intérêt supérieur de l’enfant, que ce soit ici où à l’étranger. Il faut d’abord penser à l’éducation au sein d’une famille biologique ou élargie. L’adoption est le dernier recours». Avant de procéder à une adoption, une enquête approfondie sur les membres de la famille de l’enfant va être effectuée, puis une autre sur les personnes qui veulent adopter, avant de passer à l’adoption proprement dite. Et l’acte final se fait toujours devant un tribunal, selon toujours le Ministre. Au final, ce projet de loi va passer devant l’Assemblée Nationale pour être adopté.

Arnaud R.

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