Atsimo-Andrefana : Le travail des enfants en régression

Publié le par Alain GYRE

Atsimo-Andrefana :  Le travail des enfants en régression

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Des enfants travaillent dans les gisements aurifères à Sakaraha.

 

Le projet TACKLE, initié pour prévenir les pires formes de travail aux enfants, a obtenu des résultats probants. Il faut, ensuite, consolider les acquis.

 

Commencé en septembre 2012 et ayant pris fin en mai 2013 dernier, le projet BIT/IPEC TACKLE (Tackling children labour through education), un partenariat entre Aide et Action International-océan Indien et avec un financement de l’Union européenne-ACP, consiste en la prévention et le retrait des enfants des pires formes de travail. Les communes d’Ambinany, d’Andranolava, et de Mihary Taheza du district de Sakaraha ont bénéficié de ce projet.

Un atelier d’évaluation participative a eu lieu, le jeudi 11 juillet dernier, à l’hôtel Le Paletuvier à Toliara, marquant la fin du projet TACKLE, où l’on a vu la présence de Christian Ntsay directeur du BIT des pays de l’océan Indien et des autorités locales.

« En huit mois de mise en œuvre, le projet a permis à 830 enfants, âgés de 6 à 15 ans, de rejoindre les bancs de l’école, la rescolarisation de 500 enfants, la dotation en fournitures scolaires, l’appui à l’obtention d’acte de naissance pour 200 enfants, et la formation professionnelle de 80 enfants », a souligné Fanja Rakotondrainibe, coordonnateur national de ce projet.

Et d’ajouter que, grâce au travail de mobilisation et de sensibilisation mené par les cellules locales de veille (CLV), le projet a pu réinsérer 330 enfants de plus dans le système éducatif.

Pacte social

« Malgré les perturbations causées par le cyclone Haruna, février, et la recrudescence de l’insécurité, le projet a pu être mené à terme grâce au dynamisme des acteurs locaux », a souligné le chef du projet TACKLE sur terrain, Christian Sokorokana.

«Tsy mampiasa àjà sasy» (Nous n’emploierons plus les enfants!): tel est l’engagement des signataires d’un pacte social, dont le contenu stipule, essentiellement, des sanctions à l’encontre des parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école. En effet, ils auront des difficultés pour obtenir des autorisations (renouvellement de permis de port d’armes, organisation d’une cérémonie de circoncision, ou « savatse », etc.) à tous les niveaux des collectivités décentralisées.

Discutés et validés au niveau des fokontany, les pactes sociaux ont été consolidés par les CLV des communes bénéficiaires. Soumis puis votés au sein du Conseil communal, il en découle un arrêté communal après la validation du district et de la région Atsimo-Andrefana.

En un mot « le projet s'est soldé sur un changement de comportement des acteurs locaux, et les indicateurs répondant aux objectifs du projet sont atteints à 98% », a conclu Christian Ntsay directeur du BIT des pays de l’océan Indien.

 

Francis Ramanantsoa

 

Mardi 16 juillet 2013

Publié dans Revue de presse

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