Kamirecycle : Rien ne se perd

Publié le par Alain GYRE

Kamirecycle : Rien ne se perd

(11-06-2014)

Les objets ont droit à une seconde vie. Karine et Midi l’ont bien compris et c’est pour cela qu’elles ont créé leur propre atelier d’objets recyclés Kamirecycle, à Tanjombato. Pour elles, tout objet est source d’inspiration avec des créations sortant comme neuves d’entre leurs main.

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© no comment ®

 

Bouteilles en plastique ou en verre, boîtes de conserve, boîtes à oeufs ou à thé, meubles, t-shirts… des milliers d’objets customisés et transformés pour leur offrir une seconde vie. C’est le travail que les responsables de Kamirecycle réalisent depuis quatre mois dans leur atelier de Tanjombato. « Nous avons travaillé ensemble dans la communication, l’événementiel et la décoration pendant une dizaine d’années. Nous avons donc beaucoup de matériaux divers : paillettes, perles, rubans, tissus, photos, qui nous ont permis de créer notre atelier », explique Midi. Coupures de magazines aussi bien que peintures, tout est bon pour créer des objets de décorations ou des bijoux uniques.

 

Rien ne se perd, tout se transforme. « Certains de nos matériaux sont achetés dans les rues ou les boutiques chinoises à Tana ou encore chinés durant nos voyages », précise Karine. Voici, par exemple, des chouchous à 500 Ar qui ont été découpés pour être transformés en coupons de tissus. Suffisait d’y penser ! Egalement des bouteilles en plastique ou en verre qui deviennent des contenants rigolos, des boîtes à thé transformés en boîtes à bijoux… De la même façon, t-shirts ou meubles sont personnalisés en un tournemain, « Ce n’est pas de la brocante ou de l’occase, c’est du 100 % récup’ qu’on a retravaillés. Les clients viennent avec leurs articles et nous faisons le reste », souligne Midi. L’objet destiné au rebut redevient fonctionnel, beau et toujours teinté d’humour.

 

En plus d’être écologique, leur démarche se veut économique car les objets réinterprétés sont vendus à tout petits prix. Une bouteille recyclée coûte 20 000 Ar, un tableau sans cadre entre 10 000 et 20 000 Ar, un porte-clés 1000 Ar. « Les prix sont déterminés en fonction du travail fourni, car il m’arrive de ne pas dormir pendant plusieurs jours », affirme Midi. Tous les samedis, elles transforment leur atelier en un véritable magasin de curiosités, un pop-up store ou boutique éphémère en plein Tanjombato. Un concept né aux Etats-Unis dans les années 2000. « Pour le moment, nous invitons nos amis artistes et artisans de toutes les disciplines à présenter leur travail chez nous. Notre but n’est pas commercial, c’est plutôt un lieu pour favoriser les échanges et découvrir la créativité malgache. » Une fois venus chez elles, vous ne regarderez plus vos vieux fond de placards de la même façon. L’imagination au pouvoir !

 

Kamyrecycle : 034 46 497 77

 

Aina Zo Raberan

 

© no comment

No comment&éditions est une maison d’édition malgache créée à Antananarivo en novembre 2011.

Elle publie principalement des livres sur Madagascar.

Ils sont distribués en librairie à Madagascar et en France.

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Publié dans Revue de presse

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