Le plateau de Bendambo dévasté par les flammes

Publié le par Alain GYRE

Le plateau de Bendambo dévasté par les flammes

 

02.05.2014

 

Les villageois ont mis le feu au plateau de Bendambo, mercredi. Ils voulaient décimer une colonie de criquets pour sauver leurs cultures lorsque la situation a mal tourné.

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Le plateau de Bendambo Ankazobe s’est transformé en une véritable fournaise. Des feux de brousse ayant ravagé presque simultanément une quinzaine d’endroits, ont déferlé sur plus d’une dizaine d’hectares, selon un premier état des lieux effectué par la compagnie territoriale de la gendarmerie à Ankazobe. Des milliers de conifères et d’ar­bres fruitiers, sont partis en fumée avec une steppe à perte de vue.

« Voulant protéger à tout prix leur culture de la colonie de criquets qui avait investi tout le plateau par monts et par vaux, les habitants ont commencé à mettre le feu à la steppe, mercredi en fin de matinée. Ce phénomène a fait tâche d’huile à tel point que l’embrasement est devenu incontrôlable à la tombée de la nuit. Paniqué, le fokonolona a tant bien que mal lutté contre le feu avec les moyens du bord mais il était déjà trop tard », déclare un gendarme venu à la rescousse.

À l’entendre, l’essaim de criquets s’est posé en début de soirée. Voulant les décimer sous un vaste feu de brousse, les habitants ont commis l’irréparable en brûlant tout. La situation a viré au sinistre, lorsque les feux de brousse ont pris de l’ampleur par monts et par vaux.

Cauchemar

Face aux riverains impuissants, les flammes se sont propagées durant la nuit. Leur cauchemar ne s’est terminé qu’au crépuscule. Fort heureusement, aucune victime humaine n’est à déplorer. «Ce chaos aurait pu être évité, si le fokonolona avait formé ses rangs à temps pour circonscrire l’incendie. Ces individus insouciants qui avaient  tout brûlé sans penser aux conséquences de leurs actes devraient être tenus pour responsables », déclare Jean Baptiste Rabe­nandrasana, un cultivateur résidant dans les environs. « Des pommiers et des poiriers ont été réduits en cen­dres pour des imprudences et des agissements irréfléchis. Les criquets sont toujours là, bien qu’il ne reste plus d’un plateau qu’un champ de ruines », déplore-t-il.

Bien que médusé, il concède néanmoins à dire que les habitants ont mis le feu à la steppe, ne sachant plus à quel saint se vouer lorsque les criquets ont obscurci le ciel.

La compagnie de la gendarmerie à Ankazobe et la brigade de Fihaonana sont encore en train d’établir le bilan final.

L’Express

Publié dans Revue de presse

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