Poème: Ohabolana - Rado
Un grand hommage à RADO
Ohabolana
Ne lui dites rien
Vous allez la voir, mais... Qu'elle ne sache rien de ma peine
Elle ne doit rien savoir
Des cruelles morsures qui ont déchiré mon âme...
Dans les rets qu'elle m'avait tendus,
Et de mon cœur en suée qui m'étouffe à minuit
Quand je songe à mon sort !
Si elle s'enquiert de moi,
Pour une fois mentez !
Dites-lui que mes pensées l'ont complètement oubliée
Et que les fleurs ont recouvert les cendres du passé
Brûlé par les feux de la passion
Comme ces journaux intimes que vous voyez là.
Taisez ma vieillesse blanche et ridée.
M'avez-vous compris ?
J'ai encore quelque chose à vous demander :
Voyez si elle est heureuse
Voici les signes qui vous aideront :
Il y a des fleurs, roses, sûrement,
Dans sa chambre et la photo de
Son amant à son chevet.
Si vous en voyez, c'est qu'elle est heureuse,
Alors ne lui dites rien de moi
Il lui est arrivé ce que je souhaitais pour elle.
N'oubliez rien de tout cela,
Et adieu !
Oh ! Une dernière recommandation
Ne touchez nulle chose de votre main-ci
Avant de serrer la sienne.
Oui... cela suffit. Bonne route
Et refermez doucement cette porte sur mes larmes...
traduction : Serge Henri RODIN
Merci à Teuf Raharison