Poème: Ohabolana - Rado

Publié le par Alain GYRE

 

Un grand hommage à RADO

 

Ohabolana

 

Ne lui dites rien

 Vous allez la voir, mais... Qu'elle ne sache rien de ma peine

 Elle ne doit rien savoir

 Des cruelles morsures qui ont déchiré mon âme...

 Dans les rets qu'elle m'avait tendus,

 Et de mon cœur en suée qui m'étouffe à minuit

 Quand je songe à mon sort !

 

 Si elle s'enquiert de moi,

 Pour une fois mentez !

 Dites-lui que mes pensées l'ont complètement oubliée

 Et que les fleurs ont recouvert les cendres du passé

 Brûlé par les feux de la passion

 Comme ces journaux intimes que vous voyez là.

 Taisez ma vieillesse blanche et ridée.

 M'avez-vous compris ?

 

 J'ai encore quelque chose à vous demander :

 Voyez si elle est heureuse

 Voici les signes qui vous aideront :

 Il y a des fleurs, roses, sûrement,

 Dans sa chambre et la photo de

 Son amant à son chevet.

 Si vous en voyez, c'est qu'elle est heureuse,

 Alors ne lui dites rien de moi

 Il lui est arrivé ce que je souhaitais pour elle.

 N'oubliez rien de tout cela,

 Et adieu !

 

 Oh ! Une dernière recommandation

 Ne touchez nulle chose de votre main-ci

 Avant de serrer la sienne.

 

 Oui... cela suffit. Bonne route

 Et refermez doucement cette porte sur mes larmes...

 

 

 traduction : Serge Henri RODIN

 

Merci à Teuf Raharison

Publié dans Poèmes, Poèmes malgaches, Rado

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