Madagascar, une île attachante
Madagascar, une île attachante
L'île rouge présente un formidable potentiel touristique grâce à une nature luxuriante et un peuple très accueillant. Madagascar peut aussi se découvrir de manière solidaire.
Publié le 30 Avr 19
Les rizières façonnent les paysages. Antananarivo est une ville très verdoyante (en haut à gauche). Les lémuriens se laissent approcher dans la réserve de Vakona Forest lodge.
Depuis le mois de janvier, Madagascar a un nouveau gouvernement. Le ministre du Tourisme affiche de très fortes ambitions pour cette île de 23 millions d’habitants disposant d’indéniables atouts. « Seuls 375 000 touristes ont visité l’île en 2018. On espère parvenir à 500 000 d’ici cinq années », prévoit Joel Randriamandranto.
Pour y parvenir, le ministre veut créer six hôtels clubs, développer l’hôtellerie de luxe, améliorer l’accessibilité aérienne et routière, aménager les ports…
Michel Salaün, patron du tour opérateur finistérien, salue ces annonces. L’entrepreneur croit dans le potentiel de cette île située à 11 heures de vol de Paris. Il y propose plusieurs circuits permettant de découvrir les merveilles locales :
le massif de l’Isalo et ses profonds canyons de grès,
les forêts de baobabs,
la forêt primaire du parc Ranomafana,
les célèbres Tsingys,
le parc de la Montagne d’Ambre,
Nosy Be,
les paysages de rizières,
le parc des lémuriens et des crocodiles de la réserve privée de Vakona Forest Lodge…
Depuis deux ans, Salaün Holidays vend aussi un circuit solidaire élaboré en collaboration avec un autre Finistérien : Yves Polard. Ce dynamique retraité a monté deux associations œuvrant pour le développement de l’île rouge : Amitié Madagascar Bretagne (AMB) et Échanges et coopération. Ce circuit baptisé Madagascar autrement permet de découvrir le centre et l’Est de l’île tout en privilégiant les rencontres avec le peuple malgache.
Dégustation de foie gras
Les touristes passeront notamment une journée complète à Ambatomanga. Dans ce petit village, l’AMB a soutenu la création d’une coopérative laitière qui produit de la raclette, du munster, du gouda ! La dégustation de tels produits dans un paysage tropical ne manque pas de saveur.
À quelques dizaines de kilomètres de là, on peut déguster du foie gras dans le village de Behenjy. La gérante du restaurant Au coin du foie gras relate avec plaisir l’histoire de cette production à Madagascar qui remonte à une quarantaine d’années. La restauratrice s’est lancé un autre challenge : reboiser son petit coin de terre entouré de rizières.
La déforestation est l’un des fléaux qui touchent Madagascar, anciennement baptisée l’île verte. La forêt primaire recouvrait autrefois 85 % des terres. Désormais, la surface boisée s’est réduite à une peau de chagrin (15 %) causant l’érosion des terres, une diminution de la biodiversité…
Toutefois, ça et là, les initiatives se multiplient pour replanter des eucalyptus, des pins et d’autres essences permettant de protéger l’environnement et créer des activités d’agroforesterie. Qu’ils se nomment tourisme solidaire ou écotourisme, ces circuits permettent de rencontrer un pays mais aussi un peuple très attachant.
Pratique
• Climat
De novembre à mars, c’est la saison des pluies (chaud et humide). D’avril à novembre, c’est la saison sèche.
• Argent
La monnaie locale est l’ariary. 1 euro vaut environ 3500 ariarys. Il y a peu de distributeurs automatiques. Les cartes de paiement peuvent être utilisées pour les retraits. Le coût de la vie est moins élevé qu’en Europe. Un hôtel de catégorie moyenne coûte de 35 000 ariarys (10 euros) à 105 000 ariarys (30 euros) sur base d’une chambre double. Un repas moyen coûte environ 17 500 ariarys (5 euros).
• Décalage horaire
+ 1 heure durant l’horaire d’été en France. + 2 heures durant l’horaire d’hiver en France.
• Santé
Un traitement préventif contre le paludisme est vivement conseillé.
• Partir
Le prix moyen d’un vol aller-retour Paris-Antananarivo varie entre 700 euros (basse saison avec une ou deux escales) et 1 500 euros (direct en haute saison). Le vol dure 11 heures. Vous pouvez aussi partir avec un tour opérateur. Le finistérien Salün propose plusieurs séjours.
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