Culture sur brûlis: Une menace sérieuse pour l’environnement

Publié le par Alain GYRE

Culture sur brûlis: Une menace sérieuse pour l’environnement       

Jeudi, 06 Juin 2013

 

Le dysfonctionnement de l’environnement est dû à plusieurs raisons.

 

Pour le cas de la Grande Ile, en plus du déboisement et de l’exploitation illicite des bois, la culture sur brûlis ou tavy reste encore l’un des facteurs dévastateurs de la forêt. En dépit de la présence des organismes militant pour la conservation de l’environnement, plusieurs personnes perpétuent encore cette pratique, histoire de gagner des terres à cultiver. En d’autres termes, plusieurs personnes pratiquent le tavy pour subvenir à leur besoin, car leurs surfaces cultivées ne suffisent pas à leur besoin vue la croissance démographie. Dans tous les cas à cause de cette pratique agricole, l’environnement est sérieusement menacé.

 

En fait, le tavy consiste à brûler la végétation pour cultiver. Sur les collines calcaires, elle permet de cultiver du maïs pendant une ou deux saisons agricoles. A l’issue de cette très courte période d’exploitation, la terre fertile a disparu et seuls restent les rochers sur lesquels la riche forêt d’origine ne peut plus repousser. Mais plusieurs paysans persistent à perpétuer cette pratique qui sacrifie une forêt pour cultiver durant une saison agricole. Ces forêts, malheureusement menacées par le tavy, constituent pourtant un maillon essentiel de la vie sociale, économique et culturelle de la Grande Ile. Au-delà des nécessités d’une conservation écologique et environnementale, la destruction de ce capital forestier par la pratique de la culture sur brûlis nuit directement les paysans et leurs environs. Et si la forêt disparaît, cela signifie que les services écologiques gagnés par la présence de ces ressources naturelles seront réduits à néant. Par conséquent, la destruction de la forêt entraîne des perturbations sociales et économiques.

 

Lorsque les forêts sont éliminées par le tavy, la terre fertile est emportée par l’eau de pluie vers les cours d’eau. Les cours d’eau vont par la suite déverser cette terre sur les récifs de corail et la boue qui en découle prive les coraux de lumière, faisant en sorte que de nombreuses espèces qui en dépendent meurent à leur tour ou migrent ailleurs. A cet effet, le tavy devient une menace pour l’avenir des pêcheurs ainsi que l’environnement marin.

 

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, pour le cas de la Grande Ile, l’application rigoureuse des lois forestières s’avère d’une importance pour mettre fin au phénomène tavy et surtout, afin d’éviter les exploitations illicites des bois, surtout les bois précieux.

 

R.V.

La Gazette

 

Publié dans Revue de presse

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