Exportation: mention très bien pour la crevette

Publié le par Alain GYRE

Exportation : Mention très bien pour la crevette

Des dirigeants du groupe Intermarché ont loué la qualité de la crevette d'aqua­culture d'Unima. Le produit malgache résiste à la crise européenne.

Une véritable admiration. Des dirigeants du groupe français Intermarché, en visite à Madagascar, n'ont pas tari d'éloges sur la qualité des crevettes produites dans les fermes d'aquaculture du groupe Unima. Conditions d'élevage exceptionnelles, utilisation d'aliments sains, sans protéines et des crevettes ayant un goût spécifique qui n'a rien à voir avec d'autres produits d'élevage dans les autres pays sont autant d'appréciations que ces hauts responsables du leader français de la distribution ont utilisées.
« La crevette label rouge d'Unima est un produit haut de gamme, fruit d'un long travail de fond mené avec cette société. Madagascar a réussi, aujourd'hui, à bâtir une image et une reconnaissance sur la qualité de son produit », a déclaré Jean Michel Balaguer, directeur général et administrateur du groupe Intermarché, en marge de l'inauguration du pensionnat du lycée les Mousquetaires du Boeny, à Mahajamba, la semaine dernière.
De tel éloge de la part de ces opérateurs français signifie beaucoup pour les produits malgaches. Intermarché est la principale chaîne de distribution de produits de la mer en France avec un-quart du marché.
Défi relevé
La crevette représente 10 % des produits qu'il vend et celle de Mada­gascar est exposée dans les rayons haut de gamme. Elle se vend entre 13 et 20 euros le kilo, contre 4 à 5 euros pour les produits normaux issus des autres pays producteurs.
Après des années de crise qui a véritablement pris de l'ampleur en 2005, à cause de la crise financière mondiale et la flambée du prix du pétrole, la filière crevette malgache semble avoir remonté la pente. Face à une baisse de la production des crevettes sauvages, le développement de l'aquaculture a été la voie qui a permis à des sociétés de s'adapter à la conjoncture. Il a fallu, ensuite, convaincre les consommateurs dont les critères d'achat placent les produits de pêche en tête de liste. Unima, avec ses produits label rouge, semble avoir relevé ce défi. Et, malgré la crise économique qui frappe l'Europe, actuellement, les dirigeants d'Intermarché se montrent sereins pour les mois, et même les années, à venir. « Nous exportons dans de nombreux pays dans le monde mais Intermarché fait partie de nos plus importants clients », soutient de son côté Amyne Ismaïl, directeur général d'Unima.
Unima exporte à l'heure actuelle entre 5 000 et 6 000 tonnes de crevettes. Sa ferme de Mahajamba fournit à elle seule 3 800 tonnes, contre 700 tonnes pour celle de Besa­lampy, qui vient de redémarrer en 2011 après avoir été arrêtée durant près de trois ans à cause de la crise qui a frappé la filière. Entre 500 et 600 tonnes sont issues de la pêche sauvage.

Mahefa Rakotomalala

Mardi 16 octobre 2012

L’Express

Publié dans Revue de presse

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M
ah les bons camarons de Mananjary ...
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