Exportation : vanille, café, crevette en chute libre

Publié le par Alain GYRE

Exportation : vanille, café, crevette en chute libre

     

 

Mardi, 23 Avril 2013

-57,5%. C’est le recul de l’exportation de vanille entre janvier-novembre 2011 et janvier-novembre 2012. De 65,4 milliards Ar sur les 11 premiers mois de 2011 donc, l’exportation a chuté à 27,8 milliards Ar sur la même période en 2012. Malgré les efforts des différents ministères concernés donc, la filière a du mal à se relever si l’on se réfère aux statistiques du Tableau de bord économique (TBE). Mais il n’y a pas que la vanille. Les crevettes qui constituent pourtant l’un des produits phares de l’exportation malagasy sont également en chute libre. L’exportation a reculé de - 23,2% sur entre les périodes citées plus haut. Ainsi, elle est passée de 171,6 milliards Ar sur les 11 premiers mois de 2011 à 131,8 milliards Ar en 2012. Le petit noir aussi boit la tasse. En effet, l’exportation de café du pays a affiché une régression proche des - 20% sur les périodes étudiées. Toutefois, des efforts pour l’amélioration de la qualité et la commercialisation ont été déployés dans l’Atsimo Atsinanana ces dernières années. Apparemment, même s’ils ont porté leurs fruits, la filière souffre, comme tous les secteurs, de la longue crise qui affecte le pays.

La zone franche non plus n’est pas épargnée. L’exportation y a chuté de -7,7% avec une valeur qui est passée d’un peu plus de 1 000 milliards Ar à 988 milliards Ar. Notons que ce secteur est, entre autres, composé des industries textiles, crevettières, TIC. Parmi les grands secteurs de l’exportation donc, seuls les biens alimentaires et les mines tirent leur épingle du jeu. Pour

les mines, c’est grâce aux deux grands projets miniers. L’exportation dans ce secteur affiche une croissance de +19% sur les périodes étudiées, contre +4,4% pour les biens alimentaires. Dans l’ensemble, l’exportation a enregistré une chute de -8,4% entre les périodes citées plus haut. Comme quoi, le pays est loin de disposer des recettes dont il a besoin pour faire fonctionner notamment l’économie. Les entreprises tout comme l’Etat y sont perdants. Et dire que des politiciens souhaitent encore prolonger la transition ! L’économie est déjà au plus bas et risque fort d’entraîner dans son sillage des crises sociales encore plus profondes. En effet, les aides budgétaires n’existent plus depuis décembre 2008, alors que le flux des aides au développement n’est plus ce qu’il est avant la crise.

De plus, les bailleurs de fonds imités également par l’Etat semblent ne miser que sur le social. L’investissement pour la relance économique est quasi-nul. Citons le maigre budget pour l’entretien du réseau routier, le budget de plus en plus faible pour le Programme d’investissement public (PIP)…

Fanjanarivo

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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