Fruits : Les maladies des bananiers persistent

Publié le par Alain GYRE

Fruits : Les maladies des bananiers persistent

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Non appétissant. Depuis quelques années, les bananes qui arrivent sur le marché sont pour la plupart de qualité déplorable. Ce fruit est apparemment victime de maladies. La qualité et la quantité sont toutes touchées. Les zones de production sont presque toutes affectées, ce qui a en partie entraîné la disparition de l'exportation de ce fruit. D'après les explications du docteur Stephan Randria­nangaly, chef de service Surveillance phytosanitaire auprès du ministère de l'Agriculture, « on identifie actuellement deux principales maladies qui affectent les bananiers. Il s'agit de la maladie de panama qui est fatale pour les bananiers. Il y a également la maladie des raies noires. Celle-ci apparaît sous forme de petits tirets noirs allongés sur les feuilles du bananier, ce qui entraîne une baisse des rendements ».
L'Est de Madagascar constitue la principale zone de production de ce fruit. San­drine Soamazava, chef de service régionale de l'agriculture dans cette zone rap­porte que « nous identifions surtout la maladie de panama et charançons noirs des bananiers (Ndlr, il s'agit d'un insecte qui fait partie des ravageurs les plus importants des bananiers). Ces maladies engendrent surtout de la réduction du rendement». Jusqu'à maintenant, aucune action concrète n'a été menée par l'État pour éradiquer ces maladies. « Les fruits et légumes ne s'inscrivent pas dans la priorité de l'État. Le maïs et les pommes de terre sont des exceptions. Le reste, dont les bananes, est qualifié comme étant non rentable », indique un haut responsable auprès du ministère de l'Agriculture.
Mais les maladies ne sont pas les seules causes de la mauvaise qualité des bananes sur le marché. À cause de la pauvreté, les paysans procèdent à la cueillette avant que les fruits soient mûrs.
« Les collecteurs ne sont probablement pas très stricts sur la qualité des bananes qu'ils achètent. Parfois, les fruits sont encore très loin d'être mûrs quand ils sont transportés dans la capitale. La qualité est également meilleure pendant la saison de pluies », indique Sandrine Soamazava.

Judicaëlle Saraléa

Vendredi 15 fevrier 2013

L’Express

Publié dans Revue de presse

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