Normalisation des realations avec l'Union européenne

Publié le par Alain GYRE

Normalisation des relations avec l’Union européenne - Entame du dialogue politique

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La levée de sanction à l’encontre de la Grande-Ile serait en passe de se concrétiser, du moins les sanctions édictées par l’Union européenne. Le dialogue politique, transition entre une relation normale et arrêt des relations, en effet a été entamé hier. Reste les contreparties que voudrait l’Union pour ce retour à la normale.

Le premier dialogue politique entre le Régime transitoire malgache et l’Union européenne a eu lieu hier, entre les tenants du régime, dont le Premier ministre et les deux Vice-Premier ministre ainsi que le staff de la Présidence représenté par le conseiller spécial Norbert Lala Ratsirahonana, et les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne dirigés par Leonidas Tezapsidis, le représentant permanent de l’Union.

Une rencontre de près de 5 heures, à l’issue de laquelle la Primature a communiqué que les objectifs d’un tel dialogue sont de faire une évaluation de l’évolution politique ainsi que de la coopération au développement, dans le contexte des relations entre Madagascar et l’Union européenne. « Il vise à accompagner le processus de Transition tel que défini dans la Feuille de route, avec l’appui de la Sadc et de l’Union africaine, en vue de normaliser les relations avec l’Union européenne ».

Les différents intervenants à ce dialogue, à l’issue, ont aussi fait mention de la discussion de la mise en œuvre de la Feuille de route dont le fonctionnement des Institutions transitoires et les mesures de confiance et d’apaisement. Et du côté de l’Union européenne, on fait le constat de faiblesses et de disfonctionnements, dans l’ensemble, sur les sujets. De la sorte, elle exhorte les Institutions transitoires à respecter leurs engagements fixés dans le cadre de la Feuille de route et à multiplier leurs efforts pour surmonter les obstacles politiques.

Elections, seules conditions de la reprise de coopération.
A remarquer que l’article 8 de l’accord de Cotonou fait mention de ce dialogue politique avant la reprise de coopération avec un pays sanctionné tel que Madagascar. Et toujours à l’issu de ce premier dialogue entre l’Union européenne et le Régime transitoire, le représentant permanent de l’Union européenne, a, à maintes reprises, souligné qu’outre les conditions prévues par l’accord de Cotonou, la tenue d’élections libres et transparentes suivant le calendrier publié par la Cenit est l’autre condition qui permettra la normalisation des relations entre les deux parties. Tenue d’élections suivant le calendrier qui reposerait en grande partie sur un environnement politique apaisé. Apaisement cependant qui ne peut être effectif, aux yeux de la Communauté internationale sans le retour des exilés politiques, dont Marc Ravalomanana, tel qu’édicté dans la Feuille de route, quand bien même l’avis d’une partie non négligeable du peuple malgache est le contraire et même pire, cette partie s’oppose catégoriquement à ce retour. Pour elle, par ce fait, la Communauté internationale pour ainsi imposer le retour de Ravalomanana, veut la candidature de ce dernier aux élections. Mais comme il ne reste pratiquement plus que 24heures à l’ancien Président pour rentrer au pays sous peine d’annulation de candidature, à s’en tenir aux lettres du Code électoral, il faudrait à cette Communauté internationale repousser les échéances électorales pour voir la concrétisation de cette candidature.

Mandimby Tsiferana

La Vérité

Publié dans Revue de presse

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