Pêche: Le marais Masay, très prisé

Publié le par Alain GYRE

Pêche: Le marais Masay, très prisé                  

Jeudi, 12 Juin 2014

 

Les pêcheurs du marais Masay n’attendent pas la tombée du jour pour exercer leurs activités. Certains utilisent des filets, d’autres des harpons et d’autres encore pêchent à bord d’une pirogue. Personne ne vient les interpeller.

 

Ils travaillent en toute quiétude au vu et su des passants et automobilistes qui longent ce marais traversé par une route à quatre voies. Certes, aucune analyse n’a été effectuée ou rendue publique par rapport à la qualité de l’eau de ce marais, mais comme ce plan d’eau est entouré de zones d’habitation, on ne sait pas ce qui s’y déverse. En principe, le marais Masay est un bassin tampon qui recueille les eaux de pluie et tient aussi un rôle épurateur des eaux de certains rejets urbains, mais les entreprises industrielles et les habitations qui l’entourent pourraient fausser cette mission assignée à ce marais. Comme quoi, la qualité des poissons qu’on y pêche pourrait être problématique pour la santé humaine. Mais ces produits sont proposés sur le marché et par manque de traçabilité, les consommateurs ne peuvent pas les distinguer des autres poissons. C’est ainsi que les ménages ayant les moyens de s’acheter des poissons, préfèrent s’abstenir. Ils optent souvent pour les poissons de mer ou pour les poissons d’Itasy proposés par des poissonniers certifiés.

 

C’est pourquoi les poissons d’eau douce et d’origine douteuse sont souvent proposés dans les gargotes de la capitale. Sans cela, ces derniers ne peuvent pas confectionner des plats à base de poissons. Ces produits coûtent très chers et le prix démarre à 8 000 Ar/kg pour les tilapias. Mais si on veut des gros poissons, il faut compter 12 000 Ar/kg. C’est donc un produit de luxe quand on sait que 3/4 des ménages malagasy n’ont même pas un revenu quotidien de 2 500 Ar. Mais si on revient aux activités de pêche, la FAO souligne qu’il faut des mesures urgentes contre la surpêche, la pollution et le changement climatique, étant donné que la pêche et l’aquaculture sont cruciales pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Le 9 juin dernier lors de l’ouverture du COFI, seul forum intergouvernemental mondial sur les questions de pêche et d’aquaculture, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva a sollicité les mesures citées plus haut. L’objectif est d’éviter les impacts néfastes de la surpêche et du changement climatique sur les populations pauvres des zones rurales et côtières. D’après les données de la FAO, la pêche et l’aquaculture sont la source de 17% des protéines animales consommées dans le monde. Ce chiffre peut aller jusqu’à 50% dans certains petits insulaires en développement et des pays d’Asie.

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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