Tavy: Les Tananariviens le pratiquent pour accaparer des terrains

Publié le par Alain GYRE

Tavy: Les Tananariviens le pratiquent pour accaparer des terrains                   

Vendredi, 03 Octobre 2014

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Les paysans sont les plus sensibilisés sur les effets néfastes de la pratique des tavy.

 

De plus, la plupart des bailleurs de fonds concentrent leurs budgets sur ces agriculteurs pour freiner l’usage et surtout l’exploitation de la ressource forestière. Et même les gens qui bordent la forêt ou vivent à côté des savanes y sont concernés. Ce qui n’est pas le cas dans la capitale car à quelques kilomètres de la ville, pour ne citer qu’Alasora, Ambohimanambola et du côté du By-pass, plusieurs personnes brûlent les végétations (pas forcément des forêts mais des broussailles ou de l’herbe) sur les montagnes. En quelque sorte, ces personnes pratiquent le tavy pour des raisons multiples. Selon les informations recueillies sur place, les gens pratiquent le tavy non seulement à des fins agricoles mais surtout, ils perpétuent la pratique pour gagner plus de terrains. D’ailleurs, en cette période d’inter-saison, la pratique du tavy est plus ou moins autorisée vu qu’aucune autorité n’interdit. Ce qui explique les immenses superficies brûlées en quelques semaines dans ces endroits. Lors des enquêtes menées, la plupart des gens qui font ces tavy viennent de zones rurales pas loin de ces endroits. Ils pratiquent le tavy pour pouvoir par la suite déménager dans ces endroits. Faut-il rappeler que les végétations sur les pentes se font de plus en plus rares, alors même que les végétations sur les montagnes participent à tenir la terre pour éviter l’érosion et les glissements de terrains. Sachons que le tavy est le plus sûr moyen pour les Malgaches de subvenir aux besoins de leur famille. Compte tenu de l’état de pauvreté ambiante de la population, les conséquences à long terme du tavy sont loin d’être la première préoccupation des gens qui le pratiquent. De l’avis de ces derniers, tant qu’il reste de la forêt à brûler, autant le faire avant le voisin. Le tavy en vue de la culture du riz a des origines culturelles et spirituelles qui vont au-delà de la valeur économique et nutritionnelle du riz.

 

R.V.

La Gazette

 

 

Publié dans Revue de presse

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